Amplis - Infos


Les amplis à lampes

QU'ES AQUÒ ?

Conseils d'utilisation






  • Préambule

    Ce qui suit concerne exclusivement les amplis à lampes pour guitare.

    Un bon ampli guitare est un ampli à lampes.
    C'est une évidence, mais ça ne signifie absolument pas que tout ampli à lampes soit un bon ampli.

    Fender, pour ne citer qu'eux, n'ont réussi que 4 ou 5 modèles sur un bon paquet de modèles d'amplis sortis de leur usine et uniquement parmi ceux qui ont été fabriqués avant les années 70.
    Par la suite, eux-même n'ont pas réussi à refaire des Twin Reverb, des Deluxe Reverb ou des Tremolux d'aussi bonne qualité que les premiers.
    Ca n'est pas leur savoir faire qui est en cause. Clarence Léonidas Fender ne concevait pas des amplis au hasard. Il a déposé des brevets impressionants de connaissances en électromagnétisme.
    C'est la qualité des toles des transformateurs de sortie, celle des aimants des HP, des lampes de puissance et des condensateurs chimiques haute tension qui ont changé.

    Les tout premiers AC10 et AC30 sont les seuls à sonner chez Vox et pourtant eux aussi ont sorti beaucoup de modèles, sans parler des pseudo "reissue".

    Un quelconque ampli à lampes n'a que très peu de chances d'être un bon ampli.
    Il en a beaucoup plus de n'être pas mieux que la plupart des amplis à transistors.
    Certains rares amplis à transistors sont même bien meilleurs que beaucoup d'amplis à lampes.

    Beaucoup d'amplis dit "à lampes" ne sont que des amplis à transistors dans lesquels on a ajouté une lampe au préampli pour pouvoir parler d'ampli "à lampe".
    Dans ces amplis-là, cette lampe fonctionne en classe A dans une zone ultra-linéaire de ses caractéristiques, sans apporter la moindre "couleur" au son.
    Assez souvent, elle est plutôt la source de bon nombre de problèmes parce qu'il ne suffit pas d'ajouter une lampe, encore faut-il la connaître, savoir l'adapter en impédance et l'alimenter correctement.


    Combien de musicos sont ressortis de mon atelier avec la tête comme un compteur à gaz, parce qu'ils s'étaient aventurés à me demander pourquoi un ampli à lampe récent ne sonne pas aussi bien qu'un très ancien ?
    Beaucoup me disent: "Mais l'électronique a fait énormément de progrès, pourquoi nos amplis seraient les seuls à ne pas en avoir bénéficié ?"
    Parce que dans les années 50 ou début 60, les amplis à lampes, pour créer de la musique, représentaient peut-être 90% de l'électronique naissante.
    Ce créneau était porteur et les industriels investissaient et innovaient dans ce domaine prometteur.
    Les tensions en jeu étaient souvent de l'ordre de 500 volts continus et donc celles des condensateurs chimiques aussi.
    Et puis, le transistor est passé par là, beaucoup moins volumineux, moins fragile mécaniquement, moins gourmand, moins lourd, moins cher ... et à la mode.
    Il ne nécessitait couramment que 24 volts d'alimentation au début, puis début 60, 12 volts.
    Dans la même décennie, les circuits intégrés arrivent, alimentés en quelques volts: 5v pour la TTL, la DTL, l'ECL, puis 3v pour des CMos et plus récemment 1,8v et maintenant en-dessous du volt.
    Depuis les années 70, déjà l'électronique n'est plus du tout centrée sur les amplis à lampes.
    Ils ne représentent plus, aujourd'hui, peut-être que 1% du marché de l'électronique.
    Le reste: mp3, vidéo, photo, ordinateurs, moniteurs, tv, tablettes, téléphones, électronique automobile, médicale, spatiale ... fonctionne sous quelques volts seulement.
    En fac et dans les écoles d'ingénieurs, on apprend depuis début le début des années 70 que les lampes n'existent plus !
    Pourtant, encore beaucoup d'appareils de radioscopies et de radiographies fonctionnent autour d'un tube à vide et idem pour les sattelite, même les derniers nés qui communiquent par un Tube à Ondes Progressives; une lampe quoi, à vide, sous verre, avec un anode, une grille et une cathode !
    Mais, on ne dit plus une lampe, au CNES on dit un TOP, ça fait moins ringard ... et ça évite la honte.

    Les composants spécifiques à ces tension-là, condensateurs haute tension, résistance à fort isolement, interrupteur pour hautes tensions ... eux aussi ont été delaissés par les fabricants.
    Parmi les plus grands en terme de qualité, SPRAGUE, le dernier fabricant de condensateurs chimiques haute tension dédiés aux lampes s'est arreté en 1976.
    Ses condensateurs, d'un bleu très reconnaissable, sont miraculeusement réapparus depuis le milieu des années 80.
    On en trouve partout aujourd'hui sur internet, minablement copiés, la couleur aussi mais mal, et avec des caractéristiques électriques épouvantables !
    Le nom de la marque prestigieuse aussi est copié et marqué sur ces pseudo-condensateurs avec heureusement, en-dessous, un deuxième nom qui n'a jamais existé chez SPRAGUE, qui permet de les identifier rapidement et de confirmer leur provenance asiatique.
    Ils se vendent très cher: 20, 30 euros et parfois plus, pour des horreurs qui ne devraient même pas coûter 10 centimes !
    Les mesures que je fais dessus quand je tombe sur un, sont toujours aussi catastrophiques, par exemple: une tenue en tension de l'ordre de 250 V au mieux pour un condensateurs marqué 500 V !
    Absence d'opercule de sécurité anti-explosion, absence d'étanchété, absence d'isolation entre les films d'aluminum des armatures et la cartouche alu, enroulement maintenu par un vulgaire morceau de Scoth transparent ... je parle même pas de la résistance série ou du courant de fuite.
    Peut-on encore parler de copie pour d'aussi minables imitations ?
    Une durée de vie de 6 à 18 mois dans le meilleur des cas, alors que l'immense majorité des condensateurs montés d'origine sur des amplis des années 60 sont encore aujourd'hui en parfait état.
    Quand je dis, "l'immense majorité des condensateurs montés d'origine sur des amplis des années 60 ..." je veux dire 99% d'entre-eux ! contrairement à ce qu'on entend sur tous les sites de vendeurs sur internet et aux forums sur lesquels ils s'empressent de poster.
    Donc, ne changez surtout pas et ne vous faites surtout pas changer les condensateurs chimiques qui n'ont pas de problèmes sur vos amplis à lampes, ça serait le début de la fin de votre ampli !.
    Dans 1 ampli sur 10, fabriqué proprement dans les années 60 ou avant et, qui n'a pas tourné depuis dix ou vingt ans, un seul, au maximum, de la dizaine de condensateurs chimiques qu'il contient peut poser problème.
    Soit: 1% des cas (1 condensateur sur dix de 1 ampli sur dix) ! C'est le pourcentage que je constate depuis un paquet de décennies.
    Dans ces conditions, effrayer les musicos en leur demandant de changer par précaution, tous les condensateurs chimiques (en parfait état et pour longtemps) de leur ampli, pour les remplacer par de pâles copies pourries et très chères, c'est juste une escroquerie !


    - Les classes

    En matière d'amplificateurs d'instruments, à lampes, la classe indiquée est un argument de vente habituellement sans rapport avec la réalité électronique de l'étage de sortie.

    Dans un ampli de puissance en vraie classe A, la puissance de sortie serait beaucoup plus faible, le transfo de sortie nettement plus gros et plus lourd et la température bien plus élevée que dans un ampli en classe AB de même puissance absorbée.
    C'est dû au rendement et c'est incontournable.

    Pour exemple, il est impossible de rester assis 10 secondes sur un VOX AC30 en fonctionnement depuis une demi-heure.
    Il ne sort pourtant que 30 w efficaces.

    Quelques amplis utilisant exactement le même étage de sortie que lui, comme le Classic 30 ou le 84-50, sont aussi en classe A.

    Le plus souvent, les amplis dit en classe A ne sont que des classes AB poussées en courant de repos.

    En vrai classe A, le point de repos est exactement au centre de la droite de charge des composants actifs de l'étage de sortie.


    En électronique, les classes d'amplification sont définies très précisément et sans ambiguïté:


    Classe A

    Les amplis en Classe A ont une très grande linéarité et une distorsion très faible.
    Les vrais amplis de puissance en classe A sont très rares et sont principalement réservés aux amplis de laboratoire d'électronique, comme le DC300A Amcron ou les étages de sortie des appareils de mesure, ils sont très chers.
    Ils ont aussi un rendement minuscule, maximum théorique de 0,5 pour un ampli à lampes à sortie par transfo et de 0,25 pour les autres, d'où leur énorme dégagement de chaleur et leur grande consommation.

    Pour les puissances beaucoup plus faibles que celles utilisées dans les étages de sortie des amplis audio d'instruments ou de moniteurs, la mise en oeuvre de la classe A est beaucoup plus simple.
    Elle est parfois utilisée dans les étages de sortie bas niveau, inférieur au watt, comme les sorties préampli, ligne ...
    On l'utilise par défaut dans les étages de préamplification.


    Classe B

    Les amplificateurs en classe B ont un étage de sortie double, dit en "push-pull".
    Chaque moitié de ce circuit conduit pendant une demi-période pour traiter séparément les parties positives et négatives du signal.
    Ce fonctionnement entraîne une distorsion de raccordement (ou de croisement) très importante pour les signaux faibles et inacceptable pour un ampli audio.
    On ne devrait plus les trouver dans les amplis d'instruments ou de sono, malheureusement un ampli en classe AB déréglé (ou mal réglé) à 50% de risques de se retrouver en classe B.
    Leur rendement est nettement supérieur à la classe A, le maximum théorique de 0,78 oscille en pratique entre 0,65 et 0,7.


    Classe AB

    Les amplis en classe AB représentent la majorité des amplis d'aujourd'hui, qu'ils soient pour la Hi-fi, le Home-cinéma, la sono, les instruments de musique, les sortie casques, les amplis op...
    Pour les très faibles signaux, ils fonctionnent en classe A grâce à un courant de polarisation minimum et dès que les tensions des signaux augmentent, ils passent progressivement en classe B.
    Leur distorsion est à peine plus élevé que pour la classe A et, bien réglés, elle est très très proche.
    Leur rendement est presque celui de la classe B.
    Un ampli en classe AB, équipé de HP clairs (EV, JBL, Eminence...) donne un son final avec beaucoup moins de distorsion qu'un ampli en classe A monté avec un HP classique pour un ampli guitare (Célestion ...).
    Pour les amplis à lampes, on ne devrait pas parler de classe AB, mais préciser classe AB1, AB2.


    Classe C

    En classe C, le temps de conduction de l'étage de sortie est inférieur à la demi-période du signal d’entrée. Le signal amplifié contient de nombreuses harmoniques qui doivent être filtrées par un circuit très sélectif accordé à la fréquence centrale du signal.
    Ce montage est inutilisable en audio, il est réservé surtout aux émetteurs radio.
    Le rendement est très bon, compris entre 0,78 et 1.


    Classe D

    Dans cette classe, l'étage de sortie fonctionne en régime impulsionnel, découpage (bloqué ou saturé) par un signal rectangulaire de fréquence plus élevée que celle du signal à amplifier.
    Un filtrage en sortie est nécessaire pour ne conserver que les composantes spectrales audio correspondant aux fréquences du signal amplifié à reconstituer.
    L'efficacité de la classe D est supérieure à celle des classes A, B, et AB.
    Pour obtenir une bonne qualité, il est nécessaire d'utiliser une fréquence de commutation élevée et un très bon filtrage en sortie.
    Ils sont intéressants pour des puissances élevées et des fréquences basses.
    Leur rendement théorique est de 0,78.


    Classe E

    C'est une classe D améliorée.
    Les temps de commutation sont réduits au minimum, la puissance moyenne consommée est pratiquement nulle.
    Le rendement théorique est de 1, en pratique il est tout près.


    Classe F

    Cette classe d'amplis à découpage est réservée aux hyper-fréquences.


    Classe G

    La classe G utilise habituellement un ampli en classe AB alimenté par deux alimentations.
    Un alimentation basse tension utilisée pour amplifier les signaux faibles et une deuxième alimentation plus haute tension qui n'est commuée automatiquement à l'étage de sortie que pour amplifier les signaux de plus grande amplitude.
    Dans de rares cas, ce sont deux amplis en classe AB différents qui sont utilisés, alimentés chacun par une de ces deux alimentations basse et haute tension.


    Classe H

    La classe H est une classe G améliorée en rendement.
    Son alimentation haute tension variable est pilotée par l'amplitude du signal d'entrée.
    Cette technique est utilisée dans des amplis professionnels.


    Classe T

    Il existe encore d'autres classes d'amplis comme la classe T qu'utilise le circuit intégré audio TA 2041A.






  • Les risques des amplis à lampes

    Les amplis à lampes nécessitent plus de précautions que les amplis à transistors.

    Leur température de fonctionnement est beaucoup plus élevée.
    Un ampli à lampes a couramment un rendement de 25% seulement.
    Par exemple, une tête Marshall de 100 w, consomme 375 w efficaces (rms) pour fournir 100 w rms en sortie.
    Les pertes thermiques (ici 275 w rms) stagnent habituellement dans la tête d'ampli.

    Les amplis à lampes bien conçus pour évacuer les calories excédentaires, comme le SVT Ampeg, sont rarissimes.
    Personne ne peut rester assis plus de dix secondes sur un Vox AC30 fonctionnant depuis une demi-heure.
    Un ampli à transistors à fréquemment trois fois plus de rendement.

    Ces températures élevées entraînent beaucoup plus de fissures de soudures, de vieillissement accéléré des composants ...
    Elles sont aussi responsables de fortes contraintes mécaniques (dilatations et rétractions répétées à chaque utilisation) nettement plus importantes que dans un ampli à transistors et d'oxydation accélérée et sévère.

    Les tensions élevées, de l'ordre de 500 v dans un ampli à lampes de 50 à 100 w contre 50 v dans un ampli à transistors de même puissance, sont responsables de claquages et d'amorçages destructeurs.
    Leur dangerosité est accrue en présence de poussières ou d'humidité.

    Un ampli, avec d'origine 4 lampes de puissance, dont 2 ont été enlevées pour passer de 100 w à 50 w est en très grand danger.

    S'il était prévu pour fonctionner avec 2 lampes, son transformateur de sortie serait différent, il aurait au primaire une impédance d'entrée deux fois plus élevée.

    Ces subtilités purement électroniques passent au-dessus de la tête des apprentis sorciers et autres bidouilleurs qui proposent ce genre de modification.

    On peut trouver des aberrations du même genre sur certains amplis neufs !
    Les Mark IV et Dual ou Triple Rectifier ont un inverseur pour passer sans complexe de EL34 à 6L6 avec un seul et unique transfo de sortie.


    - Les vrais symptômes de panne

    Pas mal de gens disent : "Mon Marshall à besoin de chauffer une demi heure et là le son devient meilleur".
    Un ampli dont le son change au cours des heures à de gros problèmes au niveau de la consommation des lampes de sortie.
    C'est absolument anormal et ça ne finit jamais bien; soit pour les lampes de sorties seulement, soit pour tout l'étage y compris le transfo de sortie.

    Un ronflement nouveau à 50 Hz, qui augmente régulièrement en quelques dizaines de secondes ou quelques minutes pour devenir très gênants indique une consommation excessive et dangereuse.
    Si ce ronflement démarre très fort sans prévenir, on a au maximum 2 ou 3 secondes pour couper l'alimentation de l'ampli.
    Tant pis si on n'a pas le temps de repasser par le stand-by.
    Il y a urgence pour sauver le transfo de sortie, mais il est sûrement déjà trop tard pour certaines lampes de sortie.

    Des claquements secs et violents exigent, eux aussi, une coupure immédiate.
    Ils peuvent être dus à un amorçage de haute tension dans les lampes de sortie, dans le transfo de sortie ou dans les condensateurs chimiques d'alimentation.

    Des pertes de puissance, accompagnées ou non de distorsion désagréable, sont aussi un signe à ne pas négliger.

    Une lampe visiblement fendue ou dont le sommet est recouvert, à l'intérieur, d'un dépôt blanc ne doit absolument pas être mise sous tension.

    Une lampe de puissance dont l'anode, la grande partie métallique près de l'enveloppe de verre, est nettement tachée, à mi-hauteur, d'une chaîne de cercles alignés (ou bien d'une ou deux ellipses) cerclées de brun a très fortement rougi et elle est devenue très instable et dangereuse.
    Elle doit être changée impérativement.

    Une lampe sous tension dont le filament n'émet pas de lueur (rose, rouge ou orangé) et qui reste froide indique un problème sérieux.
    Soit elle est hors-service, soit son alimentation est défectueuse.
    Si c'est une lampe de puissance, l'ampli ne doit pas rester sous tension.

    Des lampes de puissance (ou une seule lampe) qui s'ionisent bleu très fortement indiquent un problème grave.


    - Les faux signes de problème

    Des lampes qui ont à l'intérieur un filet lumineux bleu d'une intensité modérée sont en parfait état si cette lumière reste stable ou varie peu quand la puissance sonore fournie aux HP augmente.
    Certaines d'entre elles peuvent même ne pas en avoir du tout sans que ce soit un problème.
    C'est simplement le signe d'une ionisation due à la présence de la haute tension, elle n'est donc pas visible en stand-by.

    Le rougeoiement des filaments n'a pas à être identique pour chaque lampe, ça n'est pas un problème.

    Un potentiomètre qui crache quand on le tourne, pendant les 5 à 10 premières secondes d'utilisation d'un ampli indiquent simplement qu'il y a encore un résidu de tension continue à ses bornes, le temps que certains condensateurs de l'ampli soient totalement chargés.


    - Les signes de bonne santé

    Un ampli qui n'a pas de souffle intempestif, qui à une absence totale de ronfle à 50 Hz sans jack à son entrée et qui sonne correctement au bout de 2 minutes à toutes les chances de n'avoir aucun problème.






  • Position des boutons de volume à l'allumage et à l'extinction

    Pour éviter un grand "cloc" désagréable qui peut endommager mécaniquement l'arrière de la bobine des HP et électriquement les lampes, certains amplis nécessitent de mettre à zéro le master volume et parfois les autres volumes, y compris celui de la réverb, avant la mise sous tension et/ou hors tension.




  • Stand-by

    Tout d'abord, avant de mettre sous tension, s'assurer que l'interrupteur de stand-by est bien sur Stand-by, c'est à dire: Attente (Chauffage).
    C'est pas toujours évident, parce que sur certains amplis, le premier interrupteur indique OFF/ON ou OFF/Power ou encore Power/ON, jusque là ça va et le second interrupteur peut indiquer Stand-by/ON; là, c'est encore clair.
    Mais parfois, les inscriptions de l'interrupteur de Stand-by sont ambigües, on ne sait pas si on a mis la fonction stand-by ON, c'est à dire si on s'est mis en Stand-by, ou si on a mis l'ampli ON, ce qui voudrait dire hors Stand-by.
    Quand on connait son ampli, on a appris à comprendre ses inscriptions; sinon, on prend le risque énorme d'allumer l'ampli sans passer par l'étape Stand-by, c'est à dire chauffage des lampes de puissance et charge complète des condensateurs chimiques de l'alimentation, y compris ceux du bias (polarisation).
    Mais, sur un ampli moins connu ou rare, c'est souvent pas évident du tout, même moi, il m'est arrivé de me faire avoir

    Certains amplis, comme les vieux VOX AC30, n'ont pas d'interrupteur de stand-by, ce n'est pas un oubli.
    Leur alimentation est assurée par une lampe, une double diode, qui met plus de temps à chauffer que les lampes de puissance de l'étage de sortie.
    C'est un stand-by automatique doublé d'un "blueseur" magnifique, mais il a ses limites.
    Si l'ampli est éteint puis rallumé moins de quinze secondes plus tard, les lampes n'ont pas eu le temps de refroidir suffisamment et il s'ensuit une pointe de courant dommageable pour tout l'ampli.

    Quelques amplis récents n'ont pas cet interrupteur de stand-by sans pour autant avoir cette lampe particulière d'alimentation, soit par mesure d'économie ou de simplification, soit pour laisser croire qu'ils seraient de fidèles copies d'anciens.
    Quelques "reissue" en sont atteints et la grande majorité d'entre eux n'ont de "reissue" que le look.
    C'est ridicule et dangereux. Dans tous les cas, la durée de vie de l'ampli s'en trouve terriblement raccourcie.

    Le vice est parfois poussé beaucoup plus loin, d'autres amplis actuels, qui sont montés d'origine avec une telle lampe redresseuse et sans interrupteur de stand-by, ont les deux diodes (internes) de cette lampe pontées par des diodes au silicium (externes) qui ne nécessitent aucun chauffage et envoient toute la tension d'alimentation en quelques micro-secondes provoquant une usure prématurée de l'ampli.


    La séquence d'allumage d'un ampli à lampe est la suivante:

    - S'assurer que l'interrupteur de Stand-by est bien sur la position de Stand-by.
    - Vérifier que les potentiomètres de volume, de master et de réverb sont à zéro.
    - Contrôler qu'une charge adéquate en puissance et en impédance est bien présente en sortie de l'ampli: HP, baffle ou autre charge adaptée.
    - Ensuite, allumer l'ampli.
    - Patientez impérativement 1mn 30 en Stand-by (avant d'envoyer les tensions continues dans tout l'ampli).
    - Attendre 2 ou 3 secondes avant de monter le volume: (Que les condensateurs de liaisons soient chargées pour éviter des crachements en tournant les potentiomètres).
    - Là, on est prêt pour jouer !


    La séquence d'extinction d'un ampli à lampe est plus rapide:

    - Mettre à zéro les potentiomètres de volume, master et réverb.
    - Attendre 2 ou 3 secondes, puis remettre impérativement l'ampli en Stand-by !
    - Puis, attendre encore 2 ou 3 avant d'éteindre l'ampli, c'est à dire de mettre l'interrupteur général, le Power, sur OFF.

    Ces étapes de 2 ou 3 secondes permettent aux condensateurs chimiques de se charger pour l'allumage ou de se décharger pour l'extinction, et de réduire considérablement les gros clocs ou plofs qui sont dommageables aux lampes de puissances, au HP ...

    Au risque de me répéter, je rappelle ceci:
    Quand l'ampli vient juste d'être éteint, contrairement aux rumeurs, il suffit d'attendre 30 secondes pour enfin pouvoir déplacer l'ampli comme s'il était froid.
    Après ce laps de temps, l'acier des filaments des lampes, qui pouvait atteindre 2800°C, est suffisamment retombé pour quitter la couleur orange pâle et même le rouge foncé.
    Même si les lampes sont encore très chaudes au toucher, l'acier est redevenu aussi résistant qu'à température ambiante.






  • Durée de préchauffage

    Tous les amplis équipés d'un interrupteur de stand-by nécessitent un temps de chauffage minimum des lampes de l'étage de sortie avant qu'elles puissent recevoir la haute tension.
    Il est impératif de le respecter sous peine de dégradation très sévère de ces lampes.
    Il est de:
    45 secondes pour des EL84 (VOX AC30, PEAVEY Classic 30 ...)
    1 minute 20 secondes pour des EL34, 6L6, 7027... (MARSHALL, FENDER, AMPEG ...)
    1 minute 30 secondes pour des 6146, 6550 ou des KT88 ... (AMPEG, MESA ...)
    Sur certains amplis, ce temps est aussi indispensable pour charger suffisamment un condensateur d'alimentation négative cruciale des lampes de sortie.
    Dans le doute, 1 minute 30 secondes convient à tous les amplis à lampes.
    Il peut être plus long, en veillant à ne pas dépasser 15 à 30 minutes parce que les filaments et la cathode des lampes s'usent même en stand-by.
    Ce qui veut dire que pour une pause, entre deux sets, de 15 ou 20 minutes, l'ampli peut être mis en stand-by, mais si la pause doit durer plus de 30 minutes, c'est dommage d'user les lampes autant à attendre qu'à jouer ou dit autrement de diviser par deux la durée de vie utile des lampes.







  • Durée de refroidissement avant déplacement

    Contrairement au chauffage des lampes, leur refroidissement est assez rapide.
    Il suffit de ramener leurs électrodes à une température suffisamment basse pour qu'elles retrouvent une grande rigidité les mettant à l'abri des déformations en cas de chocs modérés.
    Pour toutes les lampes, 30 secondes hors tension de chauffage suffisent.
    Un ampli peut quand même être déplacé en fonctionnement (ou en stand-by) à condition d'être manipulé avec précaution, sans le moindre à-coup et posé délicatement.






  • Choc thermique

    Une goutte de liquide, condensation ou boisson, tombée sur une lampe chaude entraîne une fissure immédiate et la destruction instantanée du filament et donc de la lampe.






  • Impédance d'entrée

    L'adaptation d'impédance est un concept totalement abstrait pour les musicos.
    Ne vous en faites pas, ça l'est aussi pour pas mal d'électroniciens.
    C'est pourtant un impératif incontournable.


    - Le cas des 4 jacks d'entrée des vieux Marshall

    Ces vieux Marshall ne sont pas multicanaux et c'est aussi pourquoi il n'ont pas de pédale pour en changer.
    (Je précise, parce qu'on me le demande souvent)
    Il s'agit plutôt de deux "voies" au son différent.
    Pour simplifier pour la suite, on les appellera voie I et voie II.

    On ne doit pas utiliser ces deux voies avec plusieurs instruments à la fois !

    La voie I est brillante, mais elle n'a pas assez de coffre (de graves) pour la plupart des utilisateurs.
    La voie II est grave et médium, mais elle manque d'aigues pour pas mal d'utilisateurs.

    L'idéal est donc d'utiliser ces deux "voies" simultanément, mais toujours avec un seul instrument !

    Sur les deux voies, les jacks du haut ont une sensibilité élevée et une grande impédance d'entrée de 1 mégohm.
    Cette impédance est très adaptée à une guitare passive.

    Guitare passive signifie : une guitare avec seulement ses micros, potentiomètres et commutateur.
    Pas une guitare avec électronique active embarquée (alimenté par une ou plusieurs piles), ni une guitare passive suivie d'une pédale ou d'un rack ou autre élément alimenté par piles ou par secteur qui rendrait l'ensemble actif et donc à faible impédance de sortie.

    Les jacks du bas ont une faible sensibilité et une impédance d'entrée de seulement 68 kilohm.
    Il sont beaucoup plus adaptés à une guitare active ou à une guitare suivie d'une pédale ou autre élément alimenté par piles ou secteur.

    Il n'est pas recommandé du tout, même si certains l'utilisent, d'utiliser un câble en Y pour attaquer les deux entrées du haut simultanément, surtout à cause des risques d'accrochage HF dangereux pour l'ampli et, la plupart du temps inaudibles.

    L'idéal est de brancher la guitare passive sur un des jacks du haut, n'importe lequel; et d'utiliser le jack d'en-dessous lui comme sortie vers l'autre jack du haut.
    Dans ce cas, on envoie quasiment la même quantité de signal de la première voie vers la deuxième.
    Ainsi, on inclus automatiquement une résistance supplémentaire de 68 kilohm (interne au Marshall) entre les deux jacks du haut, ce qui évite les accrochages haute fréquence.

    Il est préférable d'utiliser un câble blindé court, et même très court, pour relier ces deux jacks; mais on peut aussi bien se servir d'un câble guitare classique de 3 m qu'on enroule en couronne de 10 à 30 cm de diamètre et qui ne doit surtout pas traîner au sol pour ne pas ramener de ronfle à 50 Hz.
    Il doit impérativement rester près des jacks d'entrée.

    Si la source est active et puissante, cas d'une guitare active ou d'une pédale ou autre effet alimenté; alors, on entre sur un des jacks du bas et on relie le jack d'au-dessus de lui par un câble blindé court à l'autre jack du bas.

    Dans ce cas particulier, on n'envoie que la moitié du signal de la première voie vers la seconde et il faudra donc monter le potentiomètre de volume de la deuxième voie plus que l'autre pour avoir à peu près autant des deux voies et compenser cette perte.

    Si la guitare active (ou le boîtier actif qui la suit : pédale, rack ...) a un signal de sortie plutôt faible, rien n'interdit de l'utiliser, comme une guitare passive, sur les entrés du haut, à haute sensibilité; mais on risque d'avoir de la ronfle due aux imperfections des alimentations secteurs et aux boucles de masse qu'elles introduisent.
    C'est a essayer, il n'y a pas vraiment de règle parce qu'il n'y a pas de norme.

    Mais, il n'y a aucun danger à utiliser les entrés du haut plutôt que celles du bas avec une source active, hormis le risque de bruits et de niveaux de sortie souvent trop élevés.

    Il est par contre, tout à fait contre-indiqué d'utiliser les entrées du bas pour une guitare passive seule.

    On peut l'essayer sans risque, mais le son sera uniquement médium et les micros de la guitare seront à genoux parce que la charge que leur impose l'impédance basse de 68 kilohm sera excessive pour eux.

    Il n'y a pas de danger électrique à le faire, c'est simplement inadapté en impédance.






  • Impédance de sortie

    Les amplis à lampes sont les seuls à avoir un sélecteur d'impédance en sortie ou plusieurs connecteurs de sorties affectés chacun à une impédance différente.

    Il est indispensable que l'impédance totale de la charge, (HP, baffle ou ensemble de baffles) soit absolument identique à la valeur sélectionnée à l'arrière de l'ampli.

    Les "conseilleurs" préconisant de monter un baffle d'impédance supérieure à celle exigée par la sortie de l'ampli, pour avoir un son plus intéressant, ne sont pas les "payeurs".

    Ceci n'est vrai que pour les amplis à lampes, c'est pourquoi, ils sont les seuls à avoir un sélecteur d'impédance (nominale).


    - Les câbles

    Il est hors de question d'utiliser du câble blindé pour les liaisons ampli vers HP.

    Pas du tout, comme on l'entend, pour une raison de capacité qui est fréquemment de 50 à 150 pF par mètre, ce qui est insignifiant en 4 à 16 ohm, mais parce que ces câbles ne sont prévus que pour de très faibles courants alors qu'on est là déjà en présence de plus de 3,5 ampères pour seulement 100 w sous 8 ohm.

    Il existe des câbles blindés supportant plusieurs ampères pour des usages spéciaux, utilisés par exemple dans les centrales EDF, qui n'auraient aucun intérêt ici.

    Le seul paramètre important pour un câble de sortie d'ampli est sa résistance.
    Plus elle est faible, proche de 0,1 ohm, plus elle est négligeable devant les 4, 8 ou 16 ohm des baffles.

    Cette résistance est inversement proportionnelle à la section et elle est proportionnelle à la longueur du conducteur.

    Ne rentrez pas dans le jeu du "copain électronicien" ou du vendeur qui teste devant vous un câble HP avec un superbe ohm-mètre, même numérique.
    Il serait tout fier de montrer la valeur affichée à l'écran: 0.1 ohm ! Parfait !
    Malheureusement, tous les ohm-mètres mesure sous 5 à 20 milliampères !!! alors qu'on est là en présence de courants de 3.5 A au minimum (pour 100 w sous 8 ohm).

    Mesurer, c'est donné à tout le monde, interpréter correctement ces mesures, c'est une autre affaire.

    Surtout, ne vous faites pas avoir avec le câble HP "de marque" constitué de beaucoup de brins.
    Il n'a aucun intérêt, (sauf pour le vendeur).

    J'ai vu du câble pour haut parleur à 4096 conducteurs, non-isolés entre eux, d'un diamètre total d'environ 3 mm² à plus de 300 euros le mètre.
    La supercherie est grotesque, les brins de ces câbles devraient être parfaitement isolés entre eux pour être du vrai fil de LITZ (effet de peau, de couronne), et là, ils apporteraient seulement une moindre chute (de quelques pour cent) à des fréquences de plusieurs mégaHertz.
    On en est très très loin ici, en Audio Fréquence !!!.
    Leur utilité n'apparaît qu'à des fréquences beaucoup beaucoup plus élevées et ils n'apportent qu'une diminution de pertes, en aucun cas une amélioration de qualité (distorsion).

    Un câble secteur souple à deux conducteurs de 1,5 mm² chacun et 1 m à 1,5 m de long est très bien pour 100 w sous 8 ohm et coûte moins de 2 euros.


    - Les connecteurs

    Le câble HP doit être monté sur des connecteurs sérieux.

    L'idéal est d'utiliser des jacks droits 6,35 mm NP2X, ou leurs prédécesseurs les NP2C, NEUTRIK; des vrais, au nickel !
    Ils valent environ 3 euros TTC pièce.

    Malheureusement, bon nombre de magasins vendent au même prix, et le plus souvent beaucoup plus chers, des copies lamentables et très problématiques; mais il est très facile de les reconnaître :
    - Les faux sont habituellement beaucoup trop brillants (pour être honnête),
    - le contact central (point chaud, tip) est rivé,
    - le contact de masse (point froid, shield) est soit rivé lui aussi, soit coincé en force,
    - et surtout, (facile à vérifier sans démontage), ils ne comportent pas le sigle NT gravé dans un cercle sur le corps métallique des vrais NEUTRIK.

    Les sorties par contacts sertis impliquent une durée de vie très limitée de ces jacks et d'énormes risques de casse des étages de sortie des amplis à lampes par d'énormes fluctuations, jusqu'à la coupure totale, de la résistance parasite série qu'ils ajoutent entre l'ampli et les haut parleurs.

    Les vrais NEUTRIK ne présentent aucun de ces risques, leurs contacts ne sont pas sertis mais moulés dans la masse, chacun d'une seule pièce.

    Il existe bien pire, des jacks à la pointe et la tige"dorées" ou avec seulement la pointe "dorée", qui ne sont pas du tout recouverts d'or comme indiqué sur l'emballage ou par le vendeur et comme leur prix le laisserait supposer mais d'une infâme peinture très mal conductrice et qui fait des dégâts terribles sur tous les métaux en contact avec elle, soit, les jacks femelles qui doivent impérativement être traités après cette rencontre.

    Ils sont faciles à reconnaître aux énormes faux contacts et crachements qu'ils entraînent très rapidement et parfois à l'oxydation très corrosive, de diverse nature, qui les atteint et qu'ils transmettent à tous les jacks femelles en contact avec eux.

    Il existe d'autre copies aussi lamentables, par exemple ces copies de SWITCHCRAFT, elles aussi sont serties et ont l'embout "doré".

    On trouve tous ces jacks pourris autant sur les câbles blindés chers de liaison guitare-ampli que sur les câbles très chers de sortie vers HP.


    - Cas particulier des Marshall 30è Anniversaire

    En passant, je signale à tous les possesseurs de Combo MARSHALL 30è Anniversaire que le câble HP d'origine, pourtant marqué MARSHALL Speaker, est d'une section que je n'oserai pas monter sur un ampli de 20 w sous 8 ohm. Changez-le vite !


    - Cas particulier des Marshall JCM 900

    Pour ce qui est de l'impédance de sortie d'un Marshall JCM 900, voici quelques explications:

    Par mesure d'économie (stupide et dangereuse), les JCM 900 ont un sélecteur d'impédance à 2 positions à l'arrière pour 3 valeurs affichées (4, 8 et 16 ohms).
    Surtout, il ne faut ne pas croire qu'on peut utiliser la valeur entre parenthèses, elle n'est pas câblée, elle est en option, mais dans la plupart des modèles, elle est disponible par déplacement d'un fil soudé au transformateur de sortie.


    - Cas particulier des Marshall 1960A

    Plus des trois quarts de ces baffles "splitables", et idem pour tous les autres splitables d'autres marques, que j'ai eu entre les mains, représentent un très grand danger pour les amplis à lampes.
    L'interrupteur de sélection Mono/Stéréo ainsi que les contacts fermés au repos des jacks de ces baffles sont tellement catastrophiques qu'ils atteignent une résistance de 20 à 100 ohm (et parfois l'infini), fluctuant en fonction de l'hygrométrie à l'intérieur du baffle (bois), dès qu'ils ont seulement quelques mois.

    D'autre part, quand ils sont en mono, 4 ou 16 ohm, les quatre HP sont utilisés et seulement dans ce cas le baffle peut encaisser 100 w.
    En mode stéréo, seuls 2 HP sont reliés à chaque entrée 8 ohm qui n'admettent alors que 50 w chacune.


    - Cas particulier des amplis à transistors

    Il en va tout autrement pour les amplis à transistors, pour lesquels l'impédance de sortie donnée est l'impédance minimum qu'ils supportent.
    Cette impédance minimum permet d'atteindre la puissance maximum prévue (et admissible).

    Toutes les marques ne sont pas assez "sérieuses" pour que leurs amplis supportent sans risques cette puissance maximum annoncée.

    C'est pourquoi, il est préférable, sur certains amplis à transistors, de ne pas s'aventurer à utiliser l'impédance minimum.
    Mais, il faut rester raisonnable et ne pas utiliser une charge d'impédance trop élevée sous peine d'accrochages destructeurs.
    Par exemple, 8 ohm sur une sortie 4 ohm, ou 16 ohm sur une sortie 8 ohm sont des valeurs de charges idéales (et maximales) pour des amplis à transistors fragiles, soit pour la moitié des amplis du commerce.

    Attention, par "impédance de la charge", j'entends l'impédance du baffle + la résistance du câble de liaison ampli-baffle et des connecteurs qui doit être négligeable.





  • Stockage

    Les amplis à lampes sont plus sensibles à l'humidité que ceux à transistors.
    Les risques d'amorçage sont plus grands.
    Les températures plus élevées les rendent plus vulnérables à la corrosion.
    Ils ne doivent pas être placés à moins de 30 cm d'un mur à risques en brique, plâtre ou béton récent, ni dans des pièces pas suffisamment aérées.

    Un ampli neuf et bien conçu, (s'il existait), pourrait rester un ou deux ans inutilisé sans risquer de voir ses potentiomètres cracher et souffrir de multiples faux contacts désagréables qui paraissent s'estomper en une demi-heure d'utilisation mais qui ont laissé des séquelles qui s'aggraveront à chaque regain d'humidité.
    Un ampli âgé de cinq à dix ans aura ces même problèmes avec seulement deux mois d'inactivité, et un ampli de trente ans d'âge avec seulement deux semaines sans servir.

    C'est pourquoi, il est nécessaire de mettre en marche, même sans s'en servir, et de tourner les potentiomètres, d'une extrémité jusqu'à l'autre, de tous les amplis, surtout à lampes, une à plusieurs fois par mois, selon l'âge.

    Les garages où stagnent des pots de peinture mal refermés ou de vieux bidons poreux de trichloréthylène ou white spirit par exemple cause ces dégâts en très peu de temps.






  • Transport

    Les amplis ne doivent pas être transportés à même la tôle du coffre des véhicules.
    Un épais tapis de mousse synthétique, environ 10 centimètres, est nécessaire.
    Ils ne doivent pas être posés sur un tapis de cartons ou de couvertures en laines qui retiennent l'humidité.
    La condensation, au petit matin sur les vitres, donne une idée de la quantité de cette humidité présente à l'intérieur d'un véhicule.
    C'est pourquoi, ils ne devraient pas y séjourner plus que le temps du transport.
    En respectant ces consignes, les problèmes de soudures fissurées sur chocs et d'oxydation deviennent rares.

    Les flight cases classiques posent beaucoup plus de problèmes qu'ils n'en règlent.
    Leurs parois internes sont habituellement complètement recouvertes de mousse synthétique.
    La surface de contact avec l'ampli à protéger est tellement grande que la mousse ne peut pas se déformer sous la pression d'un choc et elle n'absorbe rien.
    Huit coins en mousse et quelques bandes de 5 cm de largeur et pas tout à fait de la longueur du flight suffisent pour caler et absorber les chocs.

    Les flight cases sont aussi une des premières sources d'oxydation du matériel qu'ils sont censés protéger.
    Ils sont trop étanches et jouent un rôle d'étuve quand la température extérieure monte.
    Il suffit de leur percer sur les deux plus petits côtés deux rangées horizontales de trous de 2 ou 3 cm de diamètre, une à quelques centimètres du haut et l'autre à quelques centimètres du bas pour que l'air intérieur puisse être remplacé par de l'air provenant de l'extérieur si les pressions ou températures deviennent différentes.
    Il ne doit bien sûr pas y avoir de bande de mousse derrière ces trous.
    Pour établir une libre circulation de l'air dans le flight, entre tous les trous, les bandes de mousses doivent être espacées et leur longueur limitée formant ainsi un labyrinthe.

    Un autre problème rencontré dans les flights est celui des racks 19 pouces.

    Si une tête d'ampli rackable est montée avec d'autres racks (préampli ou effets par exemple), elle est toujours placée en bas.
    Ca doit être rassurant, ça paraît faire "Culbuto", malheureusement la convection naturelle entraîne la chaleur vers le haut et le rack du sommet n'apprécie pas du tout.
    J'ai déjà changé tous les afficheurs, grillés et déformés par la chaleur, de quelques Triaxis par exemple.
    L'idéal est de placer l'ampli tout en haut et surtout de laisser 1 pouce (ou au strict minimum 1 cm) d'espace entre chaque élément.
    Les passages d'air absolument incontournables étant celui d'en bas sous le rack le plus bas et celui du haut au dessus du rack le plus élevé.